PLUS DE 10% DE TAUX D’INTEGRATION dans les produits et bâtiments à horizon 2020
Il s’agit de l’
objectif global de la France pour la filière biomatériaux hors bois d’œuvre. Ce taux d’intégration est à comprendre comme la part de l’ensemble des produits et des bâtiments fabriqués et construits (ou rénovés) avec des matériaux biosourcés.
Cet objectif ambitieux est en passe d’être atteint pour le secteur du bâtiment.
Ce chiffre est issu du rapport
« Les filières industrielles stratégiques de l’économie verte » publié par le Ministère de l’Ecologie en Mars 2010. Celui-ci précise (page 141) :
« L’ambition de la France pour la filière biomatériaux (hors bois matériaux) doit être de : Devenir un leader industriel européen de la « bio plasturgie » et de la « bio construction » […] ; Maîtriser les technologies de rupture et posséder un portefeuille de propriété intellectuelle riche de nouveaux biomatériaux ; Etre leader dans le recours aux biomatériaux sur les marchés potentiels […]. De telles ambitions permettraient de parvenir à des taux d’incorporation supérieurs à 10% à l’horizon 2020 et de créer plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs et indirects. »
> Consulter le rapport du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD)425 000 ALLERS-RETOURS PARIS-NEW-YORK (ou téq.CO2) par an évités
Ces « allers-retours » sont une manière imagée de
représenter le stockage carbone permis par les matériaux biosourcés intégrés à des bâtiments en France. Il ne s’agit en aucun cas d’un « permis de polluer » ! Les matériaux biosourcés, en intégrant de la biomasse, permettent le stockage de carbone, qualité reconnue dans la
Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte.
Ce calcul est issu des données collectées auprès des différentes associations représentatives des filières (
l’Association des Industriels de l’Isolation Végétale (ASIV), Bâtir en Balles, Chanvriers en Circuits Courts, Construire en Chanvre, l’Association Européenne des Fabricants de Ouate de Cellulose (ECIMA) et le Réseau Français de la Construction Paille (RFCP)), et ont été recoupés avec des
études de marché réalisées par l’ADEME. Un tonnage de matières végétales valorisées dans le bâtiment a ainsi été consolidé. Afin de le convertir en tonnes équivalent CO2, le taux de
1,8 tonnes de CO2 stockées pour 1 tonne de matière biosourcée valorisée a été utilisé.
> Consulter l’article de la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte
> Consulter l’étude « Marché actuel des produits biosourcés et évolutions à horizons 2020 et 2030 » de l’ADEME – Janvier 2015
> Consulter l’étude « Panorama des coproduits et résidus biomasse à usage des filières chimie et matériaux bio-sources en France » de l’ADEME – Septembre 201510% DES OPERATIONS D’ISOLATION THERMIQUE
En 2016,
une opération d’isolation thermique sur 10 intégrait un isolant biosourcé, construction et rénovation confondues. La part des matériaux biosourcés en isolation est la plus importante aujourd’hui, devant d’autres postes comme les revêtements (peintures, sols, etc.) ou la structure des bâtiments.
Il s’agit ici d’une approximation notamment issue de la
part de marché des isolants biosourcés, estimée entre 6 et 8% dans le rapport
Etude sur le secteur et les filières de production des matériaux et produits bio-sourcés utilisés dans la construction (à l'exception du bois) publié par le Ministère de l’Ecologie en août 2012. Ce chiffre a été actualisé à partir des données collectées auprès des différentes associations représentatives des filières et croisées avec d’autres études de marché, telles que l’
étude OPEN de l’ADEME pour la rénovation.
> Consulter le rapport d’étude sur le secteur des matériaux biosourcés du Ministère de l’Ecologie
> Consulter le rapport de l’étude OPEN sur la rénovation énergétique des logements de l’ADEME50% DES ARTISANS DEJA UTILISATEURS
Il s’agit ici de la part des artisans du bâtiment ayant déjà mis en œuvre des matériaux biosourcés. Pour être plus spécifique,
44% des artisans répondaient « oui » à la question « Mettez-vous en œuvre des matériaux de construction biosourcés (bois d’œuvre inclus) ? » en 2012.
Ce chiffre est issu des résultats de l’
Enquête inter-régionale sur les perceptions, pratiques et attentes des entreprises artisanales vis-à-vis des matériaux biosourcés commanditée par le Ministère de l’Ecologie et l’ADEME en 2015. Cette enquête a permis d’interroger plus de 2 700 artisans pour connaître leur appréciation sur ce sujet.
> Consulter la présentation des résultats de l’enquête inter-régionale du Ministère de l’Ecologie et de l’ADEME150 MILLIONS D’EUROS INVESTIS sur les territoires ces 5 dernières années
Les filières biosourcées ont permis depuis plusieurs années la
création de plusieurs sites de production industriels (lignes de broyage ou de défibrage de matières végétales, de production pour les isolants semi-rigides et rigides, de préfabrication de systèmes constructifs, etc.). Sur 5 ans, ce sont ainsi
environ 150 millions d’euros qui ont été investis en France pour développer une offre locale.
Ce montant a été obtenu à partir des données collectées auprès des différentes associations représentatives des filières. L’
Association des Industriels de l’Isolation Végétale (ASIV) a notamment publié un communiqué de presse sur sa filière en septembre 2015. Concernant les éléments préfabriqués, il s’agit d’une estimation prudente qui vient compléter les données collectées.
> Consulter le communiqué de presse de l’ASIV347 GWh D’ENERGIE DE FABRICATION ECONOMISES PAR AN, soit la production annuelle d’une centrale à charbon
Les matériaux biosourcés demandent généralement
moins d’énergie pour leur fabrication. Ils sont issus de matières végétales ou animales, nécessitant généralement une première étape de traitement mécanique, bien moins énergivore que pour la plupart des matières minérales ou fossiles. L’ensemble des matériaux biosourcés utilisés contribuent donc à réduire l’énergie employée dans l’industrie de fabrication des matériaux.
Pour réaliser cette estimation, plusieurs matériaux conventionnels ont été comparés à des matériaux biosourcés remplissant les mêmes fonctions. Les
Fiches de Déclarations Environnementales et Sanitaires (FDES) (disponibles sur la base INIES) permettent ensuite d’identifier l’énergie de fabrication nécessaire à chaque produit. Une moyenne a ainsi été calculée, puis multipliée par le volume total du marché des matériaux biosourcés.
> Consulter la base INIES rassemblant les FDES des produits4 000 EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS CREES, sur les 5 dernières années
La France a opéré un véritable virage vis-à-vis des matériaux biosourcés ces dernières années. S’il y a une dizaine d’année une majorité des produits étaient issus de l’importation,
ils sont aujourd’hui majoritairement fabriqués en France. Ces nouvelles industries génèrent des emplois, sur les sites de fabrications bien sûr, mais aussi à l’amont (agricole, sylvicole ou recyclage) et à l’aval (mise en œuvre des produits).
Les estimations en matière d’emplois créés sont à prendre avec prudence. Le présent montant a été obtenu à partir des données collectées auprès des différentes associations représentatives des filières. L’
Association des Industriels de l’Isolation Végétale (ASIV) a notamment publié un communiqué de presse sur sa filière en septembre 2015. Ce communiqué estimait à 3 500 les emplois créés pour ses seules industries. Les autres filières contribuent à porter ce chiffre à au moins 4 000 emplois, mais il reste probablement encore en dessous de la réalité.
> Consulter le communiqué de presse de l’ASIV10% DE CROISSANCE ANNUELLE, pour les principales filières biosourcées depuis 4 ans
La filière des matériaux biosourcés pour le bâtiment se développe rapidement en France depuis une dizaine d’années.
Les volumes vendus sont en croissance constante depuis plus de 4 ans, en particulier en ce qui concerne les isolants. Ce marché progresse lui-même chaque année, mais de façon moins importante, selon une
étude de TBC Innovations.
Ce pourcentage a été obtenu à partir des données collectées auprès des différentes
associations représentatives des filières. Si les situations sont disparates entres les filières, la plupart font état d’
une croissance significative, de l’ordre de 10 à 20% en 2016. Cette tendance est corroborée par l’augmentation des volumes constatée à partir des données fournies par les filières.
> Consulter un article sur Bâtiweb présentant les conclusions de l’étude de TBC Innovations600 MILLIONS D’EUROS PAR AN de revenus supplémentaires pour les secteurs agricoles, sylvicoles ou du recyclage
A l’amont de la filière des matériaux biosourcés pour le bâtiment, des entreprises des secteurs de l’agriculture, du recyclage ou de la sylviculture fournissent des matières premières aux fabricants. A quelques exceptions près, ce sont des co-produits, pas ou peu valorisés, qui sont transformés. L’apport économique est aujourd’hui conséquent puisqu’il représente 600 millions d’euros par an.
Les données collectées auprès des différentes associations représentatives des filières sur les matériaux biosourcés mis en œuvre permettant d’estimer les quantités de matières utilisées. Si les prix de ces matières peuvent varier, ils restent globalement stables et il est donc possible d’évaluer les revenus qui en sont issus.230 000 TONNES DE BIOMASSE, produite en France et valorisée dans le secteur du bâtiment
Les matières premières issues de la biomasse végétale ou animale valorisée dans des matériaux pour le bâtiment représentent
des tonnages importants, et autant de carbone renouvelable stocké pendant la durée de vie des bâtiments. Si ce chiffre peut paraître important, il n’y a
pas d’inquiétude à avoir sur la disponibilité : les champs et les forêts françaises produisent bien plus.
Les données collectées auprès des différentes associations représentatives des filières sur les matériaux biosourcés mis en œuvre permettant d’estimer les quantités de matières utilisées. La biomasse totale produite en France a été
estimée par l’ADEME et permet de comparer ces différentes quantités.
> Consulter l’estimation de la biomasse forestière produite sur le site de l’ADEME
> Consulter l’estimation de la biomasse agricole produite sur le site de l’ADEME