La loi logement 2018 ou loi ELAN (évolution du logement et aménagement numérique) met en évidence dans différents articles, l’importance du stockage carbone et du recours à l’utilisation de matières premières renouvelables. Elle précise notamment que la future règlementation environnementale du bâtiment (RE2020) devra intégrer cette notion de stockage temporaire du carbone.
Peut-on considérer le stockage temporaire du carbone comme une caractéristique environnementale d’un produit ou d’un bâtiment ?

Le stockage temporaire du carbone, qui est une donnée intrinsèque au matériau, caractérise, d’une part, le fait que l’on a extrait du CO2 de l’atmosphère et qu’on l’a rendu « inopérant » du point de vue du réchauffement climatique pour une durée plus ou moins longue (en fonction du produit et du bâtiment) et d’autre part, que l’on a à faire, à un matériau renouvelable (sous réserve d’une gestion durable de la ressource).
Par conséquent, compte tenu des enjeux, à très court terme, concernant le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources, on peut aujourd’hui considérer le stockage temporaire du carbone comme un indicateur environnemental.
Quel lien avec l’indicateur « réchauffement climatique » ?
Lorsque l’on évalue la performance environnementale d’un produit, il est important d’avoir une approche multicritères (c’est aujourd’hui le principe de l’ACV avec le calcul de nombreux indicateurs d’impact). Concernant l’impact carbone, il est aujourd’hui évalué avec l’indicateur « réchauffement climatique » qui représente les émissions et « captation » du dioxyde de carbone (plus exactement des gaz à effet de serre) tout au long du cycle de vie. La captation du dioxyde de carbone et le stockage sous forme de matière (cellulose, hémicellulose, lignine…) au début du cycle de vie (croissance des plantes) est donc intégrée dans cet indicateur mais n’est pas systématiquement, directement accessible. Par conséquent, il est pertinent aujourd’hui de compléter cet indicateur par un indicateur calculant le stockage temporaire du carbone.

Idella Maeland
Le label produit biosourcé anticipe le calcul d’un indicateur « stockage temporaire du carbone » et prépare ainsi les produits biosourcés du marché à la future réglementation.
Du point de vue des fabricants de solutions constructives biosourcées, le label produit biosourcé, en affichant les teneurs en biosourcé dans un produit de construction, leur permet, d’une part de garantir les quantités de carbone stocké dans leurs produits et d’autre part, d’afficher qu’ils ont recours à des ressources renouvelables pour leur fabrication.
Du point de vue des utilisateurs de produits de construction, le label leur apporte la garantie d’une tierce partie et la visibilité sur les quantités de carbone qu’ils vont pouvoir stocker dans leur bâtiment pour répondre aux exigences de la future réglementation.
D’un point de vue très pratique, les quantités de carbone stocké dans les produits seront prochainement affichées sur les fiches techniques des produits de la base de données des produits labellisés.
Plus d'informations sur le label Produit Biosourcé sur http://produitbiosource.fr
Plus d'informations sur le label Produit Biosourcé sur http://produitbiosource.fr